Target Sarl a présenté la 7ème édition de l’étude Médias au cours d’un atelier
C’est en présence de plusieurs personnalités venues de divers domaines que Target Sarl a procédé ce vendredi 29 Septembre 2023, à la publication des résultats de la 7ème édition de l’étude sur « Audience des médias en République Démocratique du Congo.
Aux regards des résultats dévoilés, les médias congolais ont enregistré une baisse générale d’audience à l’exception de la télévision câblée, qui enregistre une légère croissance par rapport à 2022. Selon l’ordre de classement par consommation, la Radio demeure le média le plus consommé avec 52% en dépit de son recul remarquable.
On L’internet vient en deuxième position avec 39% alors que son audience diminue en fonction de l’âge, la radio elle, voit son audience s’augmenter au fil de l’âge, La télévision non payante a connu la baisse vertigineuse au bénéfice de la télévision câblée, avec chacune 23% d’audience. La presse imprimée quant à elle, occupe la dernière position avec 2%.
Le Général Manager de Target a ouvert une série d’intervention en brossant succinctement les habitudes médiatiques des Congolais révélées par l’enquête mené dans toutes les 26 provinces de la RDC, du 18 Mars au 24 Avril 2023.
La majorité des Congolais ont l’habitude de suivre les contenus en français, à l’exception du Grand Equateur où 58% des gens préfèrent le lingala, et la Grande Province Orientale où les avis des gens sont partagés.
Pour ce qui est de fréquence des médias, le numéro 01 de Target Sarl a rapporté qu’internet est le média le plus consommé de manière régulière (Tous les jours ou presque) suivi de la télévision (en clair et payante). L’internet et la télévision en clair sont les médias du samedi tandis que les chaînes câblées sont plus suivies le dimanche et la presse écrite est plus lue le lundi.
« L’étude montre que l’internet est le média solitaire, c’est-à-dire 90% des personnes affirment avoir l’habitude de naviguer seules. Même tendance avec la presse écrite avec 80%, suivie de la radio (56%). Par contre la télévision et les chaines câblées sont plus suivies en famille avec respectivement 78% et 80% », a fait savoir Serge Mumbu.
Le Président de la Commission Nationale Communication et Marketing de la FEC, Didier M’PAMBIA a, dans son intervention, brossé une analyse comparative entre les médias nationaux et ceux d’autres cieux.
Reconnaissant les défis énormes auxquels les médias, notamment le financement, qui impacte sur la qualité des contenus et des acteurs. Le numéro d’Optimum a conseillé aux médias de savoir trouver des niches afin de se positionner. Cela aiderait pour compenser le facteur financier.
En établissant un distinguo entre un journaliste des faits et celui des opinions, Didier M’PAMBIA a appelé les médias de sortir des opinions vers une presse crédible grâce aux données vérifiées.
En dernier lieu, le Professeur Pierre NSANA, Enseignant en Journalisme a remonté le temps et a fait un bref rappel historique sur les créations de chaque média jusqu’à la naissance des nouveaux médias. « L’internet ne concurrence pas les médias traditionnels, mais renforce les capacités de ces médias », a-t-il dit.
Pour Pierre NSANA, les médias traditionnels ont intérêt à se rendre compétitif en créant de la nouveauté. Pour la question liée à l’amélioration des contenus, il préconise trois solutions importantes, entre autres : le confort de l’écoute, l’actualité ainsi que l’intérêt du public.
« Il y’a d’autres facteurs exogènes qui rendent les médias congolais moins compétitifs, il s’agit du niveau des équipements, par exemple l’électricité, les matériels de réception, l’accès à l’internet, il y’a aussi le pouvoir d’achat de la population », a-t-il souligné.
A l’issue de toutes ces interventions complémentaires, plusieurs questions du public ont été répondues, en plus de recommandations faites.
Pour rappel, Target Sarl a interrogé un échantillon de 2000 personnes en face à face en guise de représentativité de la population Congolaise de 18 ans et plus dans les 26 provinces de la RDC. Cette représentativité est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables sexe, âge et ville de résidence.